En consultation, les histoires sont toutes différentes et en même temps, j’y trouve comme un fil conducteur récurrent qui fait passer l’individu par toutes les couleurs des émotions.
Qu’il s’agisse de colère noire ou de peur bleue, quelque chose s’esquisse en fond d’écran qui souvent occupe un espace oublié de beaucoup d’entre nous. Cet espace oublié où peuvent s’exprimer une multitude de symptômes divers et variés, c’est le corps.
Bien sûr, le corps dans sa matière ou plus précisément dans sa sculpture n’a pas été oublié de notre culture. Les clubs de sport et les publicités voluptueuses sont de magnifiques vitrines du côté extérieur. Côté intérieur, les hôpitaux et établissements médicaux regorgent de corps alités en manque d’énergie.
L’énergie n’est-elle pas la clé pour un corps en pleine santé et en pleine forme? Mais de quelle énergie parle-t-on? La peur, la colère ou la tristesse ne sont-elles pas des énergies? Et comment ou en quoi ces énergies alimentent-t-elles notre corps?
Lorsqu’en séance le client parle de son émotion, c’est souvent les yeux en l’air pour trouver dans sa tête quelque chose qui est dans son corps… « un res-senti ». Par un changement d’attention, la personne prend alors conscience de sa fuite du corps à l’esprit comme pour ne pas sentir la douleur de l’émotion qui l’envahit. C’est là que la respiration nourrit… c’est le bon moment pour s’arrêter et aller à la rencontre de soi.
Quelques respirations plus tard, la douleur s’estompe et le calme revient. Avec lui, vient aussi le discernement et le temps du choix. Est-ce que je prends ou je prends pas?
La respiration n’est-elle tout simplement pas cet acte si simple de va-et-vient qui permet d’inspirer tout ce qui se présente à nous et d’expirer le superficiel pour notre corps? Cette respiration n’est elle donc pas essentielle pour filtrer les impuretés émotionnelles? Ralentir sa respiration peut-être est-il un moyen de choisir l’air que l’on inspire pour se nourrir?
A la naissance, la respiration est la nourriture première essentielle à la vie… ne l’aurions-nous pas oublié? Et après avoir respiré… viendra alors le moment de manger telle une dédicace à l’appétit de la vie.
La respiration est vraiment primordiale. En observant et disciplinant notre respiration, nous sentons le calme s’installer en nous et restons concentré sur notre physiologie. Je vais appliquer le conseil de David Servan Schreiber.
Bonne journée.
Fabienne David