Le voyage de cet article m’est venu en observant les expressions verbales autour de moi. La parole et le langage sont des outils qui se sont développés au fil des années, des civilisations et des cultures. Ne parle-t-on d’ailleurs pas de langues vivantes?
Au travers de cet article, j’aimerais partager mon observation avec vous du double langage qui se transmet au travers de nos mots sans pour autant que nous en ayons vraiment conscience. Bien sûr, tout ceci n’est que mon regard et mon observation parcellaire d’une réalité probablement plus grande. En même temps, si vous avez le coeur au voyage, je vous propose mes découvertes de l’univers des mots.
Que me diriez-vous si je vous remercie pour un service rendu ou un cadeau reçu? Chacun bien sûr à sa propre formule et en même temps, certains répondront spontanément… « de rien ». « Comment ? » ai-je souvent le sourire de répondre quand quelqu’un me dit cela. En effet, cette personne n’est pas rien pour moi, elle est une aide précieuse qui me rend service et cela me fait plaisir, cela me fait du bien, cela me rend la vie plus agréable. Alors plutôt que « de rien », souvent je susurre « avec plaisir », « avec joie » ou encore « je t’en prie ». J’invite cette personne à se redécouvrir… avec un autre regard.

Que dire de l’expression « putain » que j’entends si souvent y compris dans la bouche des femmes? A l’époque où s’expriment certaines colères au travers du mouvement #metoo, n’y a-t-il pas manière et énergie plus délicieuse pour exprimer sa déception ou sa surprise? A ce sujet, certes le capitaine Haddock n’était-il pas un exemple de perfection mais j’aime à reconnaître qu’il était créatif dans certaines de ses expressions: « Tonnerre de Brest », « Mille Milliard de Mille Sabords ».
Et si l’on passe du côté du corps et de sa santé, que veut donc nous passer comme message une maladie qui nous dit: « Quand sert? ». A moins que le « Dis à bête » ne vous sonne ou que la médecine vous prescrive en corps de la cortisone, substitut synthétique du cortisol: Corps t’isole? Bien sûr, il est facile de jouer avec les mots et en même temps, je les observe juste de là où ils sont peut-être proclamés pour inconsciemment masquer une beauté pas « en corps » prête à s’exprimer et à se partager.
Voilà donc le début d’un voyage que je vous propose, celui d’explorer votre langage pour mieux connaître en vous cette beauté qui demande à se révéler.