En ces temps mouvementés, de nombreux hommes et femmes semblent assez divisés. La recherche de sens et le besoin d’union n’ont jamais autant été prononcés. Peut-être est-ce donc le moment de s’ouvrir à une vérité jamais énoncée ?
Cette vérité vient-elle comme une menace d’un ordre établi ? Quel est donc cet ordre qui tente de nous faire taire à tout prix ? Est-ce cet ordre qui tente de nous museler avec des masques ? Ces masques ne ressemblent-ils d’ailleurs pas à des serviettes hygiéniques destinées à empêcher la contestation de règles ensanglantées ? Quelles sont donc ces règles qui régissent le jeu d’une grande part des relations de notre monde ?
Depuis l’enfance, tu l’entends partout : les femmes portent les bébés, les femmes portent la vie. Lorsque les bébés arrivent, ce sont les femmes qui savent quels sont leurs besoins. Elles sauraient pourquoi les enfants s’irritent ou pleurent. Regarder le monde de la petite enfance permet de s’en rendre compte.
N’est-ce pas un dogme ? Certes, il est facilité par l’abandon et le déni de nombreux hommes à leur vraie responsabilité. Celle du jardinier qui prend soin de préserver les semences en vue de la récolte.
En 2020 ans, le monde n’a-t-il pas évolué ?
2020 années à compter le temps, année après année, que c’est long. Ma grand-mère de 88 ans le disait la dernière fois que je l’ai vue. Quand verra-t-on autre chose que des séries ou des films de crimes à la télévision ? Combien de temps encore les hommes vont-ils faire couler le sang de leurs frères et soeurs ? Tout cela pour s’approprier des possessions qui les rendent possédés ?
Des années de servitude par le travail ou la guerre pour laisser aux enfants pour seul héritage des bijoux ou des murs qui finiront par disparaître ? Seul restera alors l’abandon dans leur coeur ? A moins que ces héritages ne soient les derniers vestiges qui leur serviront à se mener entre eux une guerre fratricide pour ces quelques lots de consolation d’un profond manque d’amour ? Est-ce ça la beauté de notre humanité ?
Ce manque d’amour se fait de plus en plus pressant voire oppressant. La colonisation des écrans par les selfies crie-t-elle la famine des coeurs ? Que peux-tu lire dans ces modes de communication ? Regarde-moi ? Aime-moi ? Donne-moi existence ? Allez, un petit j’aime… Aide-moi à prouver mon bonheur dans ce monde de winners perdus.
Où sont les hommes ?
Plus loin, plus vite, plus fort… nombreux sont les hommes et les femmes qui préparent le monde de demain. Ils désertent celui d’aujourd’hui, celui qui est présent, cadeau. Robots, algorithmes et certains parlent d’humains augmentés. Comme si nous n’étions pas « assez » quand enfant, les adultes disent que nous sommes « trop ».
Pour exister, le code actuel se programme au quotidien. D’abord il faut travailler à l’école pour avoir ce qui permettra d’être élu à un poste. Pour certains, ils se seront même endettés avant d’arriver au poste. Ensuite, une fois casé, il faudra tous les jours s’acheter le droit de vivre et il va donc falloir se battre pendant des heures et des années…
Et oui, pour encore beaucoup trop d’humains, la vie est un combat et la lutte est encore vive.
Mieux, par le mensonge d’une illusoire égalité des sexes, le mouvement de la propagande moderne a réussi à créer entre hommes et femmes une concurrence telle que maintenant, tout le monde est au combat en permanence. A ce jeu, certaines femmes sont devenues aussi fortes que les hommes. Ca se sent et ça se tend dans les rapports sociaux. Cela vire aux rapports de force et aux règlements de comptes. #metoo féminicide et homicide ?
La réalité, c’est que nous y avons tous perdus et que toutes ces luttes quotidiennes nous détournent des questions essentielles. Est-ce cela l’en faire ?
Etre un homme …
Non mesdames, la vie d’un homme n’est pas plus enviable que celle d’une femme, n’est-ce pas ? Il semble que petit à petit, vous commenciez à le voir et le comprendre. Faut-il encore savoir ce qu’est un homme car beaucoup se perdent en route …
Etre un homme, ce n’est pas se soumettre au prétexte d’une modernité illusoire. C’est faire preuve de discernement entre l’essentiel et l’accessoire pour choisir l’essentiel le plus souvent. Ce n’est pas asservir son prochain pour se soustraire à sa responsabilité ou lui ôter partie de sa vie par quelconque moyen que ce soit.
Etre homme, c’est savoir maîtriser l’impulsion de sa force et la mettre au service de la vie qui nous appelle et dans le sens qu’elle nous indique. La qualité d’un homme n’est pas de contraindre, c’est de danser avec. Un homme ne hurle pas plus qu’il ne se tait, il dit avec justesse et fermeté quand c’est nécessaire. La puissance d’un homme ne réside pas dans sa force, sa richesse financière ou encore sa violence mais bien dans sa bonté et sa douceur d’être présent.
La grandeur d’un homme ne se mesure pas aux combats qu’il a gagnés mais bien aux actes de paix qu’il a engendrés dans le respect de la vie. Etre un homme, ce n’est pas être fort et écraser les autres, c’est être à l’écoute et tendre la main quand il s’agit de faire vivre l’essentiel, c’est être tempérant. Etre homme, c’est savoir apaiser ce petit enfant qui vit en chacun de soi et qui a été éduqué à la guerre pour l’emmener faire la paix.
Et porter la vie…
Mais alors à quoi sert donc un homme s’il ne doit plus se battre pour exister? L’homme sert à dire non à la tentation d’entrer en violence avec le vivant et le monde. L’homme, c’est l’expression du courage de se refuser aux armes et aux manipulations à faire porter à d’autres les armes pour quelque raison que ce soit.
La force de ses bras sert à contenir fermement l’explosion de son prochain tout en l’embrassant de paix et d’amour par la tendresse de sa compréhension. L’homme est celui qui détend la foudre et l’éclair provoqué par la frustration des désirs illusoires et artificiels.
L’homme est celui qui est conscient des semences qu’il porte dans sa bourse. Il prend soin de les nourrir de ses plus riches intentions d’amour car il connaît leur dimension sacrée. Il sait que ce sont ces semences qui révèlent la beauté et la bonté du vivant qui vient à sa suite.
L’homme, c’est cet être qui sait que dans ses paroles, dans ses actes et dans son corps, se porte la vie. Cette vie qui s’amplifiera dans le ventre d’une femme qui aura su sentir quel sacre s’offre-t-elle à accueillir par le don amoureux de l’homme.
Hommes et femmes, rassemblez-vous, il est temps de construire.